Bitcoin : Un actif à étudier, pas à craindre, selon le patron de la banque Tchèque

Aleš Michl, gouverneur de la Banque nationale Tchèque (CNB), a récemment exprimé son intérêt pour le Bitcoin (BTC), affirmant que les banques centrales devraient l’étudier plutôt que le craindre. Dans un récent post, il a souligné que le BTC possède une technologie unique qui ne devrait pas être assimilée aux autres actifs numériques.

Le bitcoin doit être étudié et non craint ! Selon le gouverneur de la Banque Nationale Tchèque

« Nous, banquiers centraux, devrions l’étudier et explorer la technologie sur laquelle il est construit. Étudier Bitcoin ne nous fera aucun mal – au contraire, cela nous renforcera », a déclaré Aleš Michl, gouverneur de la Banque nationale Tchèque (CNB).

Ces déclarations interviennent trois semaines après qu’il ait présenté, lors d’une réunion du conseil de la CNB le 30 janvier, une proposition visant à créer un « portefeuille test » en bitcoin. Cette initiative a pour but d’analyser cet actif hautement volatil et d’expérimenter son utilisation dans les réserves de la banque centrale.

Cependant, Michl a précisé que cette initiative n’est qu’à sa phase d’analyse initiale. Toute décision finale dépendra des résultats de l’évaluation menée par la CNB.

Un investissement potentiel de 7,3 milliards de dollars

Si la proposition est validée, la CNB pourrait devenir la première banque centrale européenne à intégrer Bitcoin dans ses réserves officielles. Le plan envisage un investissement pouvant atteindre 5 % des réserves totales de la banque, soit environ 7,3 milliards de dollars .

D’après André Dragosch, responsable de la recherche chez Bitwise, un tel achat aurait un impact significatif sur le marché du BTC. Il a indiqué que ces acquisitions représenteraient environ 5,3 mois de l’offre nouvellement minée de bitcoin.

Une approche prudente face à la volatilité du bitcoin

Bien que cette initiative suscite de l’intérêt, elle soulève également des inquiétudes, notamment en raison de la volatilité du bitcoin. De nombreuses institutions financières restent sceptiques quant à l’intégration des cryptomonnaies dans les réserves officielles, craignant leur imprévisibilité et leur régulation incertaine.

Malgré l’opposition de Christine Lagarde sur l’insertion du BTC dans les banques centrales, si la CNB venait à approuver cette proposition, cela marquerait un tournant dans la reconnaissance institutionnelle du bitcoin en Europe. Et pourrait même inspirer d’autres banques centrales à explorer cette voie.