Les notaires français se mettent à la blockchain

LeCoffre.io combine notariat et blockchain

LeCoffre.io est une plateforme conçue pour sécuriser les échanges de documents notariés grâce à la blockchain Tezos. Son objectif est de garantir l’intégrité et la traçabilité des documents, de leur création à leur archivage, afin de répondre aux besoins spécifiques de sécurité du secteur juridique en France.

Selon ses créateurs, la solution permettrait aux notaires d’échanger des documents via une interface sécurisée, intégrant une authentification à deux facteurs (2FA) et un enregistrement immuable des transactions sur la blockchain. Ces fonctionnalités visent à protéger les données contre toute modification ou falsification, renforçant ainsi la confiance dans les processus notariaux.

Les responsables de l’entreprise expliquent avoir choisi la blockchain Tezos pour ses performances en matière de sécurité et d’efficacité énergétique. Les données échangées sont chiffrées, garantissant un accès strictement réservé aux utilisateurs autorisés. Ce projet s’inscrit dans une démarche de digitalisation et de modernisation des pratiques notariales.

Depuis son lancement en juin 2024, LeCoffre.io annonce qu’une trentaine d’offices notariaux auraient déjà utilisé ses services, et leur ambition serait de dépasser les cent utilisateurs d’ici la fin de l’année.

Blockchain en France : Des applications qui se multiplient

La blockchain s’impose progressivement en France, et les applications se multiplient, portées par des initiatives tant publiques que privées. Des entreprises comme Bangk veulent se démarquer avec l’ambition de transformer la finance traditionnelle grâce à la blockchain. Leur objectif est clair : proposer des services financiers transparents et éthiques. D’autres projets, comme Genezys , cherchent à réinventer le secteur sportif en utilisant la blockchain pour faciliter le financement participatif et faire des fans de véritables acteurs des grands événements.

Parallèlement, l’adoption des crypto-actifs progresse rapidement. Selon un rapport de KPMG publié en mars 2024, 12 % des Français possèdent des crypto-actifs, tandis qu’un quart des non-détenteurs envisagent d’en acquérir. Cette tendance est soutenue par l’implication croissante des institutions financières, qui développent des offres spécifiques, et par des produits d’investissement indirect, tels que les ETF. Initialement perçus comme des outils d’investissement, les crypto-actifs trouvent désormais des usages variés, incluant les paiements, l’identité numérique et les jeux vidéo.

Morale de l’histoire : À force de vouloir sécuriser, les notaires ont mis un cadenas numérique sur leurs archives !